© Mairie de Paris
Toi qui passes,
souviens-toi
Bergen-Belsen
Camp ouvert en juin 1940
© Vincent Gerbet
Description du monument
Inauguré le 23 mars 1994, dû à l’architecte Guillaume d’Astorg, ce monument en pierre de taille et béton rappelle celui qui se dresse sur le site du camp de Bergen-Belsen, au milieu d’une lande de bruyère.
Le mur retient le regard du visiteur et le dirige vers la fracture centrale qui ouvre sur l’obscurité et le néant mais laisse apparaître l’obélisque de l’espoir pointé vers le ciel.
Les rails d’époque posés sur des murets et les traces de pas au sol rappellent les évacuations des déportés des autres camps en direction du nord vers Bergen-Belsen, soit en train, soit lors des « marches de la mort ».
L’apparition de l’obélisque dressé vers le ciel ouvre la porte de l’espoir.
Alors que le plus grand nombre de victimes de ce camp étaient juives, le monument évite toute référence précise pour rendre un hommage général à l’ensemble des victimes.
Sont inscrits :
– sur l’obélisque : « Bergen-Belsen »
– sur le mur de part et d’autre de l’obélisque : « 1943 – 1945 »
– sur le mur, en bas à gauche :
– sur le mur en haut à droite :
– sur les plaques de bronze, en avant, au pied de l’obélisque, les noms des camps d’où les déportés ont été évacués vers Bergen-Belsen :
©AFMD 75
Le camp de Bergen-Belsen
© FNDIRP
Bergen-Belsen est situé en Basse-Saxe, à 80 km au nord de Hanovre et à 60 km au sud de Hambourg, au sud-ouest de la ville de Bergen, près de la localité de Belsen.
1 – Le camp des détenus : véritable mouroir, les détenus malades ou incapables de travailler y arrivent d’autres camps. Certains sont parfois mis à mort par injections.
2 – Le camp des neutres : pour les Juifs ressortissants des pays neutres (Espagne, Portugal, Argentine, Turquie. L’existence y était moins dure que dans les autres camps jusqu’en mars 1945 ; les détenus n’étaient pas affectés aux kommandos de travail.
3 – Le camp spécial : au milieu de 1943, plusieurs milliers de Juifs polonais y furent déportés. La plupart possédaient des documents d’identité provisoires émanant d’Etats sud-américains. Ils n’étaient pas envoyés en kommando et étaient tenus à l’écart des autres détenus parce qu’ils avaient été témoins des atrocités perpétrées en Pologne par les SS.
4 – Le camp de Juifs hongrois : instauré en juillet 1944 pour les 1 685 Juifs hongrois faisant l’objet de pourparlers entre Himmler et certaines organisations juives étrangères.
Il s’agissait de négocier leur échange contre rançon en espèces et en marchandises.
Ces Hongrois étaient en tenue civile et portaient l’étoile jaune. Ils n’étaient pas astreints au travail obligatoire. 318 d’entre eux ont été transférés en Suisse.
5 – Le camp de l’étoile ou camp de l’échange
6 – Le camp des tentes : début août 1944, il servit au transit de nombreux convois de femmes en provenance de Pologne. Fin octobre-début novembre 1944, 8 000 femmes évacuées d’Auschwitz-Birkenau y furent détenues.
7 – Le petit camp des femmes : à partir d’août 1944, des femmes y furent détenues, venant d’Auschwitz. Parmi elles, Anne Frank et sa sœur Margot toutes deux décédées du typhus en mars 1945.
8 – Le grand camp des femmes : à partir de l’automne 1944, des détenues arrivèrent en grand nombre de kommandos proches du front. En janvier 1945, l’ancien hôpital Lazaret devient le grand camp des femmes.
Le camp a été construit pour des prisonniers lors de la Première Guerre mondiale.
En juin 1940, la Wehrmacht utilise ce camp de baraquements pour y loger 600 prisonniers de guerre français et belges. C’est le Stalag XI B.
En mai-juin 1941, la Wehrmacht met en service un autre Stalag, le Stalag XIC (311) destiné aux prisonniers de guerre soviétiques qui y arrivent dès juillet dans un premier convoi de 2 000 détenus. En août, la Gestapo procède à une « sélection » : 500 d’entre eux, juifs ou responsables politiques, sont transportés au camp de Sachsenhausen et assassinés.
À l’automne, plus de 21 000 soviétiques y seront parqués. 90% mourront à cause des conditions terribles : pas assez de baraques, froid, faim, dénutrition, manque d’hygiène, maladies…
Ils seront remplacés par des soldats français, italiens et polonais.
En avril 1943, le Ministère des Affaires étrangères du Reich conçoit un plan selon lequel 30 000 détenus juifs pourraient servir d’otages en vue d’éventuels échanges avec des prisonniers allemands internés à l’étranger.
Fin 1944, ce sont au moins 14 600 juifs, en provenance de Hongrie et des Pays-Bas qui y auront été détenus.
En octobre 1943, 1 800 Polonais juifs sont dirigés vers Birkenau pour y être assassinés.
À partir de mars 1944, il y a toujours une réserve d’otages mais le camp change, il devient le lieu d’arrivée des convois d’évacuation de tout le Reich suite à l’avancée des armées alliées.
Fin juin 1944, un convoi de 222 Juifs quitte le camp d’échange en direction de la Palestine. D’ici à avril 1945, environ 2 560 détenus pour échange retrouveront la liberté.
En mai et juillet 1944, deux groupes de femmes et enfants de prisonniers de guerre français et juifs arrivent du camp de Drancy. Ils portent leurs propres vêtements sur lesquels est cousue l’étoile jaune. Les femmes vont travailler dans des ateliers.
À partir d’août 1944, un nouveau sous-camp pour les femmes est créé. Des milliers arrivent du camp d’Auschwitz pour travailler dans d’autres camps ainsi que dans trois camps annexes de Bergen-Belsen. En octobre et novembre, après la répression du soulèvement de Varsovie, 1 000 femmes soldats et officiers de l’armée polonaise arrivent dans le camp.
À partir de décembre 1944, dans le cadre de l’évacuation des camps proches du front, 85 000 détenus seront transférés à Bergen-Belsen.
Début avril 1945, 3 trains d’environ 6 700 détenus quittent le camp d’échanges pour le ghetto de Terezin (Theresienstadt). Dans 2 de ces trains se trouvent des déportés de Drancy. Les uns seront libérés près de Magdebourg le 13 avril par des troupes américaines, les autres près de Tröbitz, le 23 avril, par des troupes soviétiques.
Une plaque à Tröbitz rend hommage aux 160 victimes juives du « Train perdu » en provenance de Bergen-Belsen car les bombardements alliés l’ont empêché d’aller à Theresienstadt.
Le camp, surpeuplé, se transforme en mouroir face à l’expansion d’épidémies comme le typhus. Des milliers de cadavres gisent sur le sol et sont entassés dans les charniers.
Au camp de prisonniers de Bergen-Belsen périssent au moins 19 700 personnes.
Au camp de concentration de Bergen-Belsen, ce sont au minimum 37 000 femmes, hommes et enfants qui y trouvent la mort, puis 13 000 qui mourront peu de temps après leurs libérations.
Outre Margot et Anne Frank (dont « Le Journal » est paru à Amsterdam en 1947) et Hélène Berr (dont le journal fut édité en 2008), deux députés-maires français Augustin Malroux et Claude Jordery faisant partie des 80 parlementaires ayant refusé les pleins pouvoirs à Pétain sont décédés à Bergen-Belsen.
Le 15 avril 1945, les troupes britanniques libèrent environ 53 000 détenus qui tentent d’y survivre au milieu des cadavres. Ils recevront le statut de « Displaced persons » (DP).
Elles enterrent plus de 20 000 corps dans des fosses communes et détruisent la plupart des baraques en bois au lance-flammes pour éviter la propagation des épidémies.
Le premier commandant est le SS Adolf Haas remplacé en décembre 1944 par Josef Kramer (précédemment commandant de Natzweiller puis de Birkenau), surnommé la bête de Bergen par les détenus.
Au procès de Bergen, initié par Cour britannique militaire, il sera reconnu coupable de crimes de guerre, responsable de la mort de milliers de déportés majoritairement juifs et pendu le 13 décembre 1945.
Joseph Kramer (1945)
Sources
– Amicale française de Bergen-Belsen :
– https://www.amicale-bergen-belsen.com/le-camp-de-bergen-belsen/historique-du-camp/
– Amis et Passionnés du Père Lachaise :
– https://www.appl-lachaise.net/monument-aux-victimes-de-bergen-belsen/
– Fondation de la mémoire de la Déportation (FMD), revue Mémoire vivante, n°47, dossier Bergen-Belsen, 2005
– Fondation de la mémoire de la Déportation (FMD), revue Mémoire vivante, n°66, dossier sur le sort de familles de prisonniers de guerre juifs de France, 2010
– FONTAINE Thomas, Déportations et génocide – L’impossible oubli, FNDIRP, éd. Tallandier, coll. Contemporaine, 2009
– SAUREL Jacques, De Drancy à Bergen–Belsen 1944–1945 – Souvenirs rassemblés d’un enfant de déporté, Le manuscrit Eds, Coll. Témoignages de la Shoah, 2006
– « Le train perdu : Bergen-Belsen à Tröbitz » :
– https://www.jewishgen.org/databases/Holocaust/0170_lost_train.html
– Mémorial de Bergen-Belsen en Allemagne : http://bergen-belsen.stiftung-ng.de
– https://fr.wikipedia.org/wiki/Bergen-Belsen
Bergen-Belsen
Camp ouvert en juin 1940
© Vincent Gerbet
Description du monument
Inauguré le 23 mars 1994, dû à l’architecte Guillaume d’Astorg, ce monument en pierre de taille et béton rappelle celui qui se dresse sur le site du camp de Bergen-Belsen, au milieu d’une lande de bruyère.
Le mur retient le regard du visiteur et le dirige vers la fracture centrale qui ouvre sur l’obscurité et le néant mais laisse apparaître l’obélisque de l’espoir pointé vers le ciel.
Les rails d’époque posés sur des murets et les traces de pas au sol rappellent les évacuations des déportés des autres camps en direction du nord vers Bergen-Belsen, soit en train, soit lors des « marches de la mort ».
L’apparition de l’obélisque dressé vers le ciel ouvre la porte de l’espoir.
Alors que le plus grand nombre de victimes de ce camp étaient juives, le monument évite toute référence précise pour rendre un hommage général à l’ensemble des victimes.
Sont inscrits :
– sur l’obélisque : « Bergen-Belsen »
– sur le mur de part et d’autre de l’obélisque : « 1943 – 1945 »
– sur le mur, en bas à gauche :
– sur le mur en haut à droite :
– sur les plaques de bronze, en avant, au pied de l’obélisque, les noms des camps d’où les déportés ont été évacués vers Bergen-Belsen :
©AFMD 75
Le camp de Bergen-Belsen
© FNDIRP
Bergen-Belsen est situé en Basse-Saxe, à 80 km au nord de Hanovre et à 60 km au sud de Hambourg, au sud-ouest de la ville de Bergen, près de la localité de Belsen.
1 – Le camp des détenus : véritable mouroir, les détenus malades ou incapables de travailler y arrivent d’autres camps. Certains sont parfois mis à mort par injections.
2 – Le camp des neutres : pour les Juifs ressortissants des pays neutres (Espagne, Portugal, Argentine, Turquie. L’existence y était moins dure que dans les autres camps jusqu’en mars 1945 ; les détenus n’étaient pas affectés aux kommandos de travail.
3 – Le camp spécial : au milieu de 1943, plusieurs milliers de Juifs polonais y furent déportés. La plupart possédaient des documents d’identité provisoires émanant d’Etats sud-américains. Ils n’étaient pas envoyés en kommando et étaient tenus à l’écart des autres détenus parce qu’ils avaient été témoins des atrocités perpétrées en Pologne par les SS.
4 – Le camp de Juifs hongrois : instauré en juillet 1944 pour les 1 685 Juifs hongrois faisant l’objet de pourparlers entre Himmler et certaines organisations juives étrangères.
Il s’agissait de négocier leur échange contre rançon en espèces et en marchandises.
Ces Hongrois étaient en tenue civile et portaient l’étoile jaune. Ils n’étaient pas astreints au travail obligatoire. 318 d’entre eux ont été transférés en Suisse.
5 – Le camp de l’étoile ou camp de l’échange
6 – Le camp des tentes : début août 1944, il servit au transit de nombreux convois de femmes en provenance de Pologne. Fin octobre-début novembre 1944, 8 000 femmes évacuées d’Auschwitz-Birkenau y furent détenues.
7 – Le petit camp des femmes : à partir d’août 1944, des femmes y furent détenues, venant d’Auschwitz. Parmi elles, Anne Frank et sa sœur Margot toutes deux décédées du typhus en mars 1945.
8 – Le grand camp des femmes : à partir de l’automne 1944, des détenues arrivèrent en grand nombre de kommandos proches du front. En janvier 1945, l’ancien hôpital Lazaret devient le grand camp des femmes.
Le camp a été construit pour des prisonniers lors de la Première Guerre mondiale.
En juin 1940, la Wehrmacht utilise ce camp de baraquements pour y loger 600 prisonniers de guerre français et belges. C’est le Stalag XI B.
En mai-juin 1941, la Wehrmacht met en service un autre Stalag, le Stalag XIC (311) destiné aux prisonniers de guerre soviétiques qui y arrivent dès juillet dans un premier convoi de 2 000 détenus. En août, la Gestapo procède à une « sélection » : 500 d’entre eux, juifs ou responsables politiques, sont transportés au camp de Sachsenhausen et assassinés.
À l’automne, plus de 21 000 soviétiques y seront parqués. 90% mourront à cause des conditions terribles : pas assez de baraques, froid, faim, dénutrition, manque d’hygiène, maladies…
Ils seront remplacés par des soldats français, italiens et polonais.
En avril 1943, le Ministère des Affaires étrangères du Reich conçoit un plan selon lequel 30 000 détenus juifs pourraient servir d’otages en vue d’éventuels échanges avec des prisonniers allemands internés à l’étranger.
Fin 1944, ce sont au moins 14 600 juifs, en provenance de Hongrie et des Pays-Bas qui y auront été détenus.
En octobre 1943, 1 800 Polonais juifs sont dirigés vers Birkenau pour y être assassinés.
À partir de mars 1944, il y a toujours une réserve d’otages mais le camp change, il devient le lieu d’arrivée des convois d’évacuation de tout le Reich suite à l’avancée des armées alliées.
Fin juin 1944, un convoi de 222 Juifs quitte le camp d’échange en direction de la Palestine. D’ici à avril 1945, environ 2 560 détenus pour échange retrouveront la liberté.
En mai et juillet 1944, deux groupes de femmes et enfants de prisonniers de guerre français et juifs arrivent du camp de Drancy. Ils portent leurs propres vêtements sur lesquels est cousue l’étoile jaune. Les femmes vont travailler dans des ateliers.
À partir d’août 1944, un nouveau sous-camp pour les femmes est créé. Des milliers arrivent du camp d’Auschwitz pour travailler dans d’autres camps ainsi que dans trois camps annexes de Bergen-Belsen. En octobre et novembre, après la répression du soulèvement de Varsovie, 1 000 femmes soldats et officiers de l’armée polonaise arrivent dans le camp.
À partir de décembre 1944, dans le cadre de l’évacuation des camps proches du front, 85 000 détenus seront transférés à Bergen-Belsen.
Début avril 1945, 3 trains d’environ 6 700 détenus quittent le camp d’échanges pour le ghetto de Terezin (Theresienstadt). Dans 2 de ces trains se trouvent des déportés de Drancy. Les uns seront libérés près de Magdebourg le 13 avril par des troupes américaines, les autres près de Tröbitz, le 23 avril, par des troupes soviétiques.
Une plaque à Tröbitz rend hommage aux 160 victimes juives du « Train perdu » en provenance de Bergen-Belsen car les bombardements alliés l’ont empêché d’aller à Theresienstadt.
Le camp, surpeuplé, se transforme en mouroir face à l’expansion d’épidémies comme le typhus. Des milliers de cadavres gisent sur le sol et sont entassés dans les charniers.
Au camp de prisonniers de Bergen-Belsen périssent au moins 19 700 personnes.
Au camp de concentration de Bergen-Belsen, ce sont au minimum 37 000 femmes, hommes et enfants qui y trouvent la mort, puis 13 000 qui mourront peu de temps après leurs libérations.
Outre Margot et Anne Frank (dont « Le Journal » est paru à Amsterdam en 1947) et Hélène Berr (dont le journal fut édité en 2008), deux députés-maires français Augustin Malroux et Claude Jordery faisant partie des 80 parlementaires ayant refusé les pleins pouvoirs à Pétain sont décédés à Bergen-Belsen.
Le 15 avril 1945, les troupes britanniques libèrent environ 53 000 détenus qui tentent d’y survivre au milieu des cadavres. Ils recevront le statut de « Displaced persons » (DP).
Elles enterrent plus de 20 000 corps dans des fosses communes et détruisent la plupart des baraques en bois au lance-flammes pour éviter la propagation des épidémies.
Le premier commandant est le SS Adolf Haas remplacé en décembre 1944 par Josef Kramer (précédemment commandant de Natzweiller puis de Birkenau), surnommé la bête de Bergen par les détenus.
Au procès de Bergen, initié par Cour britannique militaire, il sera reconnu coupable de crimes de guerre, responsable de la mort de milliers de déportés majoritairement juifs et pendu le 13 décembre 1945.
Joseph Kramer (1945)
Sources
– Amicale française de Bergen-Belsen :
https://www.amicale-bergen-belsen.com/le-camp-de-bergen-belsen/historique-du-camp/
– Amis et Passionnés du Père Lachaise :
https://www.appl-lachaise.net/monument-aux-victimes-de-bergen-belsen/
– Fondation de la mémoire de la Déportation (FMD), revue Mémoire vivante, n°47, dossier Bergen-Belsen, 2005
– Fondation de la mémoire de la Déportation (FMD), revue Mémoire vivante, n°66, dossier sur le sort de familles de prisonniers de guerre juifs de France, 2010
– FONTAINE Thomas, Déportations et génocide – L’impossible oubli, FNDIRP,
éd. Tallandier, coll. Contemporaine, 2009
– SAUREL Jacques, De Drancy à Bergen–Belsen 1944–1945 – Souvenirs rassemblés d’un enfant de déporté, Le manuscrit Eds, Coll. Témoignages de la Shoah, 2006
– « Le train perdu : Bergen-Belsen à Tröbitz » :
https://www.jewishgen.org/databases/Holocaust/0170_lost_train.html
– Mémorial de Bergen-Belsen en Allemagne : http://bergen-belsen.stiftung-ng.de
Délégation de Paris des Amis de la Fondation
pour la Mémoire de la Déportation
31 Boulevard Saint-Germain 75005 Paris
Contact : afmd.dt75@gmail.com
©AFMD75
Délégation de Paris
des Amis de la Fondation
pour la Mémoire de la Déportation
31 Boulevard Saint-Germain
75005 Paris
Contact :
afmd75@gmail.com
©AFMD75
Délégation de Paris
des Amis de la Fondation
pour la Mémoire
de la Déportation
31 Boulevard Saint-Germain
75005 Paris
Contact
afmd75@gmail.com
©AFMD75