© Mairie de Paris
Toi qui passes,
souviens-toi
Buchenwald
Camp ouvert en 1937
© Vincent Gerbet
Description du monument
Inaugurée le 5 avril 1964, la sculpture en bronze de Louis Bancel (résistant du Vercors), installée sur une dalle de granit par l’architecte M. Romer (survivant de Buchenwald), rassemble un groupe de trois déportés. La maigreur des trois hommes témoigne de la déchéance physique où conduit le système concentrationnaire. L’attitude de chacun des déportés renvoie à une symbolique précise : souffrance (homme renversé, figé dans la mort, main pendante), solidarité (homme soutenant son compagnon), résistance et dignité (homme debout face à ses bourreaux, tête fièrement dressée vers l’avenir).
Sur le bord de la dalle est gravé : Buchenwald-Dora. Et sur la dalle :
Qu’à jamais ceci montre comme
L’homme dut tomber et comment
Le courage et le dévouement
Lui conservent son nom d’Homme.
Louis Aragon
Le quatrain du poète Louis Aragon souligne le courage dans le martyre de tous ceux qui dans la dignité s’opposèrent à la déshumanisation de l’idéologie nazie.
Le camp de Buchenwald
© FNDIRP
En 1937 est décidée la construction du camp de Buchenwald sur la colline boisée de l’Ettersberg en Thuringe, à 10 km de Weimar, ville célèbre pour son rayonnement culturel (Goethe, Schiller, Bach) et pour avoir donné son nom à la République de Weimar de 1918 à 1933.
Le but est de fournir la main d’œuvre aux industries du centre de l’Allemagne.
Des détenus de droit commun « triangles verts » de Sachsenhausen, Lichtenburg, Sachsenburg défrichent la colline de Buchenwald (signifiant « forêt de hêtres ») épargnant le gros chêne sous l’ombre duquel, selon la légende, Goethe allait se reposer avec son secrétaire.
Tout y est créé : terrassement, électrification, adduction d’eau, routes, gare. Une carrière toute proche facilite la logistique. Au-dessus de la grille d’entrée est inscrit JEDEM DAS SEINE « à chacun son dû ».
©AFMD 75
Le camp regroupe trois zones :
– une réservée aux détenus (place d’appel, Blocks des détenus, cantine, Revier… mais aussi une « station » d’expériences médicales, d’exécutions, et fours crématoires construits en 1941.
– une réservée aux SS (Kommandur, administration, 18 casernes, quartier résidentiel pour les officiers, hôpital militaire, zoo, écuries, ferme, bibliothèque),
– une autre pour les usines et ateliers : la D.A.W. (Deutsche Ausrüstungs Werke) et la Gustloff Werke, usine d’armements.
Les détenus
Jusqu’en 1942 la majorité des détenus sont allemands puis autrichiens puis Tchécoslovaques, opposants politiques, homosexuels, Témoins de Jéhovah, Tziganes, Juifs (notamment après la Nuit de Cristal en novembre 1938), prêtres, pasteurs avant que ces derniers soient regroupés au camp de Dachau.
Après l’invasion de l’URSS du 22 juin 1941 à février 1942 (opération Barbarossa), de très nombreux prisonniers de guerre soviétiques sont exécutés dans le camp.
A partir de 1942 arrivent des opposants politiques de tous les pays occupés.
Les premiers Français sont des travailleurs volontaires en Allemagne, puis des ouvriers de la Relève et du STO (Service du Travail obligatoire). En 1943, arrivent les premiers Français déportés politiques comme les mineurs de Lorraine et du Nord-Pas-de-Calais qui seront transférés vers Dora.
De tous les camps de concentration, Buchenwald est celui qui a accueilli le plus de Français, environ 30 000, sur une population totale de 239 000 détenus.
A cette population de déportés s’ajoutent quelques personnalités de « haut-rang » ou d’« honneur », comme Paul Reynaud, Léon Blum (autorisé à se marier à Buchenwald le 8 octobre 1943), Georges Mandel (ramené en France en juillet 1944 et assassiné par la Milice en France), la princesse Mafalda de Hesse (fille du roi d’Italie Victor Emmanuel III) tuée lors du bombardement du camp le 25 août 1944. Ils seront hébergés à l’extérieur du camp.
Un camp de quarantaine, appelé « petit camp », (blocks 51 à 66), par lequel passent tous les détenus en attendant leur affectation. À l’été 1944, trois immenses tentes pouvant héberger 1000 détenus y sont installées devant l’afflux des déportés. En janvier 1945, il reçoit des milliers de détenus évacués d’Auschwitz. Le nombre d’enfants orphelins est tellement important qu’ils sont regroupés dans un même bloc n°66. Leurs conditions de vie sont améliorées grâce à la résistance des détenus politiques.
Les expériences médicales
Des « recherches » y sont menées sur le typhus, le choléra, le paludisme, la diphtérie, la variole, des poisons, sur la nutrition…
Dans le bloc 61, de nombreux détenus sont tués dès leur arrivée au camp par une piqûre de benzène. Comme au camp de Sachsenhausen, il existe un système de toise où des détenus sont tués d’une balle dans la nuque. Dans le Bunker, on torture, on pend, on exécute.
Les Kommandos
Plus de 130 kommandos fournissent de la main d’œuvre nécessaire au camp (cuisine, entretien…), aux ateliers SS, aux industries de l’Allemagne centrale : IG Farben, Heinkel, Junker, Siebl, BMW… et à partir de 1942, pour les industries d’armement dans des usines souterraines et gardées secrètes.
Les principaux sont situés à :
– Harzungen
– Neu Stassfurt : galeries construites dans d’anciennes mines de sel pour des ateliers de fabrication d’armes ;
– Osterhagen : kommando disciplinaire, mines de sel et de potasse ;
– Dora : ouvert en septembre 1943, ce camp devient autonome le 28 octobre 1944 sous le nom de Mittelbau-Dora ;
Leipzig-Thekla : pour l’usine d’Erla Maschinenwerk Gmbh ;
– Hasag-Leipzig regroupe 3 000 femmes (dont 300 Françaises) venues de Ravensbrück en juillet 1944 pour reconstruire une usine bombardée par la RAF puis employées à la fabrication d’obus et de lance-grenades.
Ohrdruf : au départ un camp autonome, SIII, dépendant de la SS puis Kommando de Buchenwald. Les détenus dont de nombreux Juifs creusent des tunnels pour construire l’un des QG secrets d’Hitler. Peu des 26 000 détenus ont survécu. Ohrdruf où Bach, lycéen, a joué de l’orgue et du clavecin, a été un des pires Kommandos de tout le Reich. Aujourd’hui oublié, son nom était plus connu que celui d’Auschwitz à la Libération : le 12 avril 1945, le général américain Eisenhower, entouré des généraux Bradley et Patton, a obligé les civils allemands à passer devant les 3 200 cadavres abandonnés et à les enterrer. Les photos et les paroles d’Eisenhower ont été reprises par les médias internationaux : « On nous dit que le soldat américain ne sait pas pourquoi il se bat. Maintenant, au moins, il saura contre quoi il se bat… Il faut que cela se sache. On ne peut pas se taire devant une telle tragédie ».
© US Army
Les bombardements du 25 août 1944
A 11 h 30, un raid aérien allié bombarde les usines du camp où sont fabriqués des armes et de systèmes de guidage pour les fusées V2. Elles sont en grande partie détruites ainsi qu’un certain nombre de casernes et de villas SS.
Le « chêne de Goethe » ainsi dénommé par les déportés, est brulé puis abattu. Seule la souche a été conservée. Symboliquement la destruction du chêne a signifié la fin prochaine du Troisième Reich.
Vie intellectuelle
Au sein du camp, la vie culturelle a été intense : conférences, créations de dessins, de poèmes, de gravures sur métal, comme par exemples : le briquet du graveur Pierre Provost ou des dessins du peintre Boris Taslitzky :
© Lutetia.info
La dépression
© Musée de la Résistance nationale
Résistance
La résistance a été très active car l’organisation du camp est gérée non pas par des « droits communs » mais depuis 1942 par les « politiques » allemands, premiers détenus.
Les Français sont regroupés autour de deux personnalités qui dirigent le « Comité des Intérêts Français » (CIF) :
Le Colonel Frédéric-Henri Manhès, représentant de Jean Moulin dans la zone Nord, arrêté par la Gestapo, déporté de France le 22 janvier 1944, futur Compagnon de la libération.
Marcel Paul, syndicaliste, militant communiste, déporté de France le 27 avril 1944 à Auschwitz dans le convoi dit « des Tatoués », transféré à Buchenwald le 14 mai 1944.
Le CIF participe au « Comité international clandestin » du camp qui permet une résistance internationale : informations sur l’avancée des armées alliées, solidarité, culture, soins, sauvetage de détenus directement menacés de mort par les SS, sabotage de l’industrie de guerre, préparatifs d’une insurrection libératrice.
Le Serment de Buchenwald
En avril 1945, il reste 48 000 détenus que les SS veulent évacuer. Le Comité s’oppose à ce départ massif : 25 000 sont dirigés vers Dachau et Theresiendstadt. Les autres restent à Buchenwald.
Le 11 avril, la garnison SS du camp, renforcée de troupes fraîches, livre combat contre les troupes américaines qui approchent. À l’intérieur du camp, la résistance clandestine se débarrasse des troupes de garde et prend le contrôle du camp. Lorsque le général Patton arrive avec ses blindés, le camp est aux mains du Comité international le 13 avril.
Le 19 avril 1945, sur la place d’appel, les survivants rédigent et prononcent « LE SERMENT DE BUCHENWALD :
« Une pensée nous anime : NOTRE CAUSE EST JUSTE, LA VICTOIRE SERA NOTRE.
Nous avons mené en beaucoup de langues, la même lutte dure et impitoyable. Cette lutte a exigé beaucoup de victimes et elle n’est pas encore terminée. Les drapeaux flottent encore et les assassins de nos camarades sont encore en vie. Nos tortionnaires sadiques sont encore en liberté. C’est pour ça que nous jurons, sur ces lieux de crimes fascistes, devant le monde entier, que nous abandonnerons seulement la lutte quand le dernier des responsables sera condamné devant le tribunal de toutes les Nations. L’écrasement définitif du nazisme est notre tâche.
NOTRE IDEAL EST LA CONSTRUCTION D’UN MONDE NOUVEAU DANS LA PAIX ET LA LIBERTE. Nous le devons à nos camarades tués et à leurs familles. Levez vos mains et jurez pour démontrer que vous êtes prêts à la lutte ».
Les « enfants de Buchenwald » protégés par le Comité international assistent à ce Serment.
Le gouvernement français chargera l’OSE (Œuvre de Secours aux Enfants) de rapatrier 427 d’entre eux et de les héberger dans des « foyers-maisons » en région parisienne. Elie Wiesel, futur prix Nobel de la Paix, en fera partie.
© FNDIRP
Mittelbau-Dora
A ses débuts en 1943, le camp de Dora était un kommando du camp de Buchenwald, situé dans les collines du Harz, Land de Thuringe, entre les villes d’Ellrich et de Nordhausen.
Depuis les années trente, les Nazis faisaient des recherches sur de nouvelles armes.
En 1936, fut construite une base de recherches à Peenemünde au bord de la mer Baltique, à la fois centre de fabrication et centre d’essais de missiles. Les 17 et 18 août 1943, la Royal Air Force a bombardé et a détruit ce centre. Il a été aussitôt décidé de le transférer dans un site souterrain dans le Kohnstein, près de la ville de Nordhausen. Le site existait déjà, des tunnels ayant été creusés pour extraire du gypse puis entreposer des produits chimiques et du carburant. Les tunnels sont transformés pour que l’usine Mittelwerk puisse produire et assembler des fusées devenues indispensables.
Les premiers détenus arrivent le 28 août 1943 pour vider les galeries, terminer la construction des deux tunnels A et B (L= 1 800 m, l= 12.5 m, h= 9 m) les relier par 46 galeries transversales de 180 m, construire un camp extérieur pour les SS.
Tous les opposants européens sont représentés : Allemands, Français Tchécoslovaques, Russes, Yougoslaves, Ukrainiens, Polonais, Espagnols, Italiens, Belges, Juifs hongrois.
Les détenus travaillent et vivent sous terre. Le vacarme, l’odeur, l’humidité, l’absence d’eau potable et d’hygiène sont les causes d’une mortalité très élevée. 6 000 déportés meurent dans les 8 premiers mois.
Plan du camp de Dora
mLes « transports noirs » : Début 1944, les détenus malades qui ne peuvent plus travailler sont envoyés dans des « camps de repos » à Majdanek près de Lublin. En réalité, il s’agit d’un HimmelKommando (« Kommando du ciel ») dont personne ne reviendra.
Le 28 octobre 1944, Mittelbau-Dora devient un camp indépendant de Buchenwald avec 32 kommandos.
Dans ces kommandos tels que Ellrich, Harzungen, Blankenburg, Langenstein, Neu Stassfurt, les détenus travaillent pour l’industrie de guerre. S’y ajoutent des kommandos dépendant d’autres camps tels que Leitmeritz et Hersbruck associés à Flossenbürg, Ebensee et Gusen associés à Mauthausen et les camps du Neckar dépendant de Natzweiler-Struthof.
La mortalité augmente lorsque des convois massifs arrivent d’Auschwitz début 1945.
Évacuation du camp
Début avril 1945, les SS décident de vider le camp et ses Kommandos. Les détenus sont évacués vers le Nord dans ce qu’on a appelé « les marches de la mort », vers les camps de Bergen-Belsen, Neuengamme, Sachsenhausen, Ravensbrück.
Alors qu’une colonne de déportés s’approche de Gardelegen, près de Magdebourg, le 13 avril, elle est rassemblée dans une grange, encadrée par le SS Erhard Brauny qui y met le feu.
1 016 morts, brûlés vifs.
Le lendemain, les assassins creusent des tranchées pour y enfouir les morts et cacher leur crime mais l’armée américaine arrive à temps pour contraindre la population à enterrer individuellement les victimes. Le SS Brauny, jugé, a été condamné à perpétuité.
Les « transports noirs » : Début 1944, les détenus malades qui ne peuvent plus travailler sont envoyés dans des « camps de repos » à Maïdanek près de Lublin. En réalité, il s’agit d’un HimmelKommando (« Kommando du ciel ») dont personne ne reviendra.
Le 28 octobre 1944, Mittelbau-Dora devient un camp indépendant de Buchenwald avec 32 kommandos.
Dans ces kommandos tels que Ellrich, Harzungen, Blankenburg, Langenstein, Neu Strassfurt, les détenus travaillent pour l’industrie de guerre. S’y ajoutent des Kommandos dépendant d’autres camps tels que Leitweritz et Hersbuck associés à Flossenbürg, Ebensee et Gusen associés à Mauthausen et les camps du Neckar dépendant de Natzweiler-Struthof.
La mortalité augmente lorsque des convois massifs arrivent d’Auschwitz début 1945.
Evacuation du camp
Début avril 1945, les SS décident de vider le camp et ses Kommandos. Les détenus sont évacués vers le Nord dans ce qu’on a appelé « les marches de la mort », vers les camps de Bergen-Belsen, Neuengamme, Sachsenhausen, Ravensbrück.
Alors qu’une colonne de déportés s’approche de Gardelegen, près de Magdebourg, le 13 avril, elle est rassemblée dans une grange, encadrée par le SS Erhard Brauny qui y met le feu.
1 016 morts, brûlés vifs.
Le lendemain, les assassins creusent des tranchées pour y enfouir les morts et cacher leur crime mais l’armée américaine arrive à temps pour contraindre la population à enterrer individuellement les victimes. Le SS Brauny, jugé, a été condamné à perpétuité.
© Coll. Nara
Libération
Le camp est libéré le 11 avril 1945 par la 9e armée américaine.
A la libération du camp, Wernher Von Braun, l’ingénieur SS de l’aéronautique, se rend aux Alliés. Les Américains récupèrent les plans et les dossiers concernant la construction des fusées V1 et V2. Avec 1 500 scientifiques allemands, Von Braun est exfiltré aux Etats-Unis lors de l’opération Paperclip. Il continue à travailler au sein de la NASA et obtient la nationalité américaine en 1955. « Héros » de la conquête spatiale, il ne sera jamais jugé.
9 000 détenus furent déportés de France ; un tiers d’entre-eux n’ont pas survécu.
Sources
https://asso-buchenwald-dora.com
https://asso-buchenwald-dora.com/le-kommando-de-ganderscheim/
https://www.jewishgen.org/forgottencamps/witnesses/nickolsfr.html
https://museedelaresistanceenligne.org/media6386-Liste-de-dports-transfrs-de-Buchenwald-au- kommando-de-Gandersheim
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_Kommandos_de_Buchenwald_Dora
https://www.amicale-deportes-stassfurt.com/
– ANTELME Robert, L’espèce humaine, écrit en 1947, éd. Gallimard, coll. Tel, 1978
Edgar Morin : « Beaucoup de récits de déportés sont des récits théoriques, écrits dans une langue stéréotypée. […] L’espèce humaine était le premier, je dirai même le seul livre qui fût au niveau de l’humanité, au niveau de l’expérience nue, vécue et exprimée avec les mots les plus simples et les plus adéquats qui soient… […] pour moi le livre qui parle à ce niveau d’existence, d’expérience et dépourvu de tout sentiment de haine personnalisée, de toute mesquinerie, bien entendu de toute injustice, pour moi ça reste L’espèce humaine. »
– BLATMAN Daniel, Les Marches de la mort, La dernière étape du génocide nazi 1944-1945, éd. Fayard, 2009.
– Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah-Amicale d’Auschwitz, Les Marches et Trains de la mort, juin 2016.
– DURAND Pierre, La Résistance des français à Buchenwald et à Dora, Editions sociales, 1982, réédité en 2020, éd. Delga.
– KERTÈSZ Imre, Être sans destin, Actes Sud, 1997, traduit du hongrois par Charles Zaremba et Natalia Zaremba-Huzsvai, prix Nobel de littérature en 2002.
– Mémoire vivante, bulletin de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, Buchenwald, n°35, oct. 2002 et Dora, n°48, déc. 2005.
– Le Serment, bulletin de l’Association Buchenwald-Dora et Kommandos : n° spécial « Cinquantenaire de la Libération », 1995 et supplément au n°379 : n° spécial pour le 75 anniversaire 1945-2020 sous la direction de Dominique DURAND.
– LALIEU Olivier, La Zone grise ? La Résistance française à Buchenwald, préface de Jorge Semprun, éd. Taillandier, 2005.
– ORLOWSKI Dominique (sous la direction de), Buchenwald par ses témoins – Histoire du camp et ses kommandos, préface de Bertrand Herz, éd. Belin, 2014.
– THIERCELIN Jean-Pierre, De l’enfer à la lune, pièce de théâtre, éd. de l’Amandier, 2006.
– Sous la direction de Laurent THIERY, Le livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, camp de concentration et d’extermination par le travail, préface d’Aurélie Filippetti, éd. Cherche Midi, 2000.
– SEMPRUN Jorge, Le grand voyage, Collection Blanche, éd. Gallimard, 1963.
– TASLITZKY Boris, Cent-onze dessins faits à Buchenwald, rassemblés par l’Association Buchenwald- Dora, éd. Hautefeuille, 1978
Buchenwald
Camp ouvert en 1937
© Vincent Gerbet
Description du monument
Inaugurée le 5 avril 1964, la sculpture en bronze de Louis Bancel (résistant du Vercors), installée sur une dalle de granit par l’architecte M. Romer (survivant de Buchenwald), rassemble un groupe de trois déportés. La maigreur des trois hommes témoigne de la déchéance physique où conduit le système concentrationnaire. L’attitude de chacun des déportés renvoie à une symbolique précise : souffrance (homme renversé, figé dans la mort, main pendante), solidarité (homme soutenant son compagnon), résistance et dignité (homme debout face à ses bourreaux, tête fièrement dressée vers l’avenir).
Sur le bord de la dalle est gravé : Buchenwald-Dora. Et sur la dalle :
Qu’à jamais ceci montre comme
L’homme dut tomber et comment
Le courage et le dévouement
Lui conservent son nom d’Homme.
Louis Aragon
Le quatrain du poète Louis Aragon souligne le courage dans le martyre de tous ceux qui dans la dignité s’opposèrent à la déshumanisation de l’idéologie nazie.
Le camp de Buchenwald
© FNDIRP
En 1937 est décidée la construction du camp de Buchenwald sur la colline boisée de l’Ettersberg en Thuringe, à 10 km de Weimar, ville célèbre pour son rayonnement culturel (Goethe, Schiller, Bach) et pour avoir donné son nom à la République de Weimar de 1918 à 1933.
Le but est de fournir la main d’œuvre aux industries du centre de l’Allemagne.
Des détenus de droit commun « triangles verts » de Sachsenhausen, Lichtenburg, Sachsenburg défrichent la colline de Buchenwald (signifiant « forêt de hêtres ») épargnant le gros chêne sous l’ombre duquel, selon la légende, Goethe allait se reposer avec son secrétaire.
Tout y est créé : terrassement, électrification, adduction d’eau, routes, gare. Une carrière toute proche facilite la logistique. Au-dessus de la grille d’entrée est inscrit JEDEM DAS SEINE « à chacun son dû ».
©AFMD 75
Le camp regroupe trois zones :
– une réservée aux détenus (place d’appel, Blocks des détenus, cantine, Revier… mais aussi une « station » d’expériences médicales, d’exécutions, et fours crématoires construits en 1941.
– une réservée aux SS (Kommandur, administration, 18 casernes, quartier résidentiel pour les officiers, hôpital militaire, zoo, écuries, ferme, bibliothèque),
– une autre pour les usines et ateliers : la D.A.W. (Deutsche Ausrüstungs Werke) et la Gustloff Werke, usine d’armements.
Les détenus
Jusqu’en 1942 la majorité des détenus sont allemands puis autrichiens puis Tchécoslovaques, opposants politiques, homosexuels, Témoins de Jéhovah, Tziganes, Juifs (notamment après la Nuit de Cristal en novembre 1938), prêtres, pasteurs avant que ces derniers soient regroupés au camp de Dachau.
Après l’invasion de l’URSS du 22 juin 1941 à février 1942 (opération Barbarossa), de très nombreux prisonniers de guerre soviétiques sont exécutés dans le camp.
A partir de 1942 arrivent des opposants politiques de tous les pays occupés.
Les premiers Français sont des travailleurs volontaires en Allemagne, puis des ouvriers de la Relève et du STO (Service du Travail obligatoire). En 1943, arrivent les premiers Français déportés politiques comme les mineurs de Lorraine et du Nord-Pas-de-Calais qui seront transférés vers Dora.
De tous les camps de concentration, Buchenwald est celui qui a accueilli le plus de Français, environ 30 000, sur une population totale de 239 000 détenus.
A cette population de déportés s’ajoutent quelques personnalités de « haut-rang » ou d’« honneur », comme Paul Reynaud, Léon Blum (autorisé à se marier à Buchenwald le 8 octobre 1943), Georges Mandel (ramené en France en juillet 1944 et assassiné par la Milice en France), la princesse Mafalda de Hesse (fille du roi d’Italie Victor Emmanuel III) tuée lors du bombardement du camp le 25 août 1944. Ils seront hébergés à l’extérieur du camp.
Un camp de quarantaine, appelé « petit camp », (blocks 51 à 66), par lequel passent tous les détenus en attendant leur affectation. À l’été 1944, trois immenses tentes pouvant héberger 1000 détenus y sont installées devant l’afflux des déportés. En janvier 1945, il reçoit des milliers de détenus évacués d’Auschwitz. Le nombre d’enfants orphelins est tellement important qu’ils sont regroupés dans un même bloc n°66. Leurs conditions de vie sont améliorées grâce à la résistance des détenus politiques.
Les expériences médicales
Des « recherches » y sont menées sur le typhus, le choléra, le paludisme, la diphtérie, la variole, des poisons, sur la nutrition…
Dans le bloc 61, de nombreux détenus sont tués dès leur arrivée au camp par une piqûre de benzène. Comme au camp de Sachsenhausen, il existe un système de toise où des détenus sont tués d’une balle dans la nuque. Dans le Bunker, on torture, on pend, on exécute.
Les kommandos
Plus de 130 kommandos fournissent de la main d’œuvre nécessaire au camp (cuisine, entretien…), aux ateliers SS, aux industries de l’Allemagne centrale : IG Farben, Heinkel, Junker, Siebl, BMW… et à partir de 1942, pour les industries d’armement dans des usines souterraines et gardées secrètes.
Les principaux sont situés à :
– Harzungen
– Neu Stassfurt : galeries construites dans d’anciennes mines de sel pour des ateliers de fabrication d’armes ;
– Osterhagen : kommando disciplinaire, mines de sel et de potasse ;
– Dora : ouvert en septembre 1943, ce camp devient autonome le 28 octobre 1944 sous le nom de Mittelbau-Dora ;
Leipzig-Thekla : pour l’usine d’Erla Maschinenwerk Gmbh ;
– Hasag-Leipzig regroupe 3 000 femmes (dont 300 Françaises) venues de Ravensbrück en juillet 1944 pour reconstruire une usine bombardée par la RAF puis employées à la fabrication d’obus et de lance-grenades.
Ohrdruf : au départ un camp autonome, SIII, dépendant de la SS puis Kommando de Buchenwald. Les détenus dont de nombreux Juifs creusent des tunnels pour construire l’un des QG secrets d’Hitler. Peu des 26 000 détenus ont survécu. Ohrdruf où Bach, lycéen, a joué de l’orgue et du clavecin, a été un des pires Kommandos de tout le Reich. Aujourd’hui oublié, son nom était plus connu que celui d’Auschwitz à la Libération : le 12 avril 1945, le général américain Eisenhower, entouré des généraux Bradley et Patton, a obligé les civils allemands à passer devant les 3 200 cadavres abandonnés et à les enterrer. Les photos et les paroles d’Eisenhower ont été reprises par les médias internationaux : « On nous dit que le soldat américain ne sait pas pourquoi il se bat. Maintenant, au moins, il saura contre quoi il se bat… Il faut que cela se sache. On ne peut pas se taire devant une telle tragédie ».
© US Army
Les bombardements du 25 août 1944
A 11 h 30, un raid aérien allié bombarde les usines du camp où sont fabriqués des armes et de systèmes de guidage pour les fusées V2. Elles sont en grande partie détruites ainsi qu’un certain nombre de casernes et de villas SS.
Le « chêne de Goethe » ainsi dénommé par les déportés, est brulé puis abattu. Seule la souche a été conservée. Symboliquement la destruction du chêne a signifié la fin prochaine du Troisième Reich.
Vie intellectuelle
Au sein du camp, la vie culturelle a été intense : conférences, créations de dessins, de poèmes, de gravures sur métal, comme par exemples : le briquet du graveur Pierre Provost ou des dessins du peintre Boris Taslitzky :
© Lutetia.info
La dépression
© Musée de la Résistance nationale
Résistance
La résistance a été très active car l’organisation du camp est gérée non pas par des « droits communs » mais depuis 1942 par les « politiques » allemands, premiers détenus.
Les Français sont regroupés autour de deux personnalités qui dirigent le « Comité des Intérêts Français » (CIF) :
Le Colonel Frédéric-Henri Manhès, représentant de Jean Moulin dans la zone Nord, arrêté par la Gestapo, déporté de France le 22 janvier 1944, futur Compagnon de la libération.
Marcel Paul, syndicaliste, militant communiste, déporté de France le 27 avril 1944 à Auschwitz dans le convoi dit « des Tatoués », transféré à Buchenwald le 14 mai 1944.
Le CIF participe au « Comité international clandestin » du camp qui permet une résistance internationale : informations sur l’avancée des armées alliées, solidarité, culture, soins, sauvetage de détenus directement menacés de mort par les SS, sabotage de l’industrie de guerre, préparatifs d’une insurrection libératrice.
Le Serment de Buchenwald
En avril 1945, il reste 48 000 détenus que les SS veulent évacuer. Le Comité s’oppose à ce départ massif : 25 000 sont dirigés vers Dachau et Theresiendstadt. Les autres restent à Buchenwald.
Le 11 avril, la garnison SS du camp, renforcée de troupes fraîches, livre combat contre les troupes américaines qui approchent. À l’intérieur du camp, la résistance clandestine se débarrasse des troupes de garde et prend le contrôle du camp. Lorsque le général Patton arrive avec ses blindés, le camp est aux mains du Comité international le 13 avril.
Le 19 avril 1945, sur la place d’appel, les survivants rédigent et prononcent « LE SERMENT DE BUCHENWALD :
« Une pensée nous anime : NOTRE CAUSE EST JUSTE, LA VICTOIRE SERA NOTRE.
Nous avons mené en beaucoup de langues, la même lutte dure et impitoyable. Cette lutte a exigé beaucoup de victimes et elle n’est pas encore terminée. Les drapeaux flottent encore et les assassins de nos camarades sont encore en vie. Nos tortionnaires sadiques sont encore en liberté. C’est pour ça que nous jurons, sur ces lieux de crimes fascistes, devant le monde entier, que nous abandonnerons seulement la lutte quand le dernier des responsables sera condamné devant le tribunal de toutes les Nations. L’écrasement définitif du nazisme est notre tâche.
NOTRE IDEAL EST LA CONSTRUCTION D’UN MONDE NOUVEAU DANS LA PAIX ET LA LIBERTE. Nous le devons à nos camarades tués et à leurs familles. Levez vos mains et jurez pour démontrer que vous êtes prêts à la lutte ».
Les « enfants de Buchenwald » protégés par le Comité international assistent à ce Serment.
Le gouvernement français chargera l’OSE (Œuvre de Secours aux Enfants) de rapatrier 427 d’entre eux et de les héberger dans des « foyers-maisons » en région parisienne. Elie Wiesel, futur prix Nobel de la Paix, en fera partie.
© FNDIRP
Mittelbau-Dora
A ces débuts en 1943, le camp de Dora était un Kommando du camp de Buchenwald, situé dans les collines du Harz, Land de Thuringe, entre les villes d’Ellrich et de Nordhausen.
Depuis les années trente, les Nazis faisaient des recherches sur de nouvelles armes.
En 1936, fut construite une base de recherches à Peenemünde au bord de la mer Baltique, à la fois centre de fabrication et centre d’essais de missiles. Les 17 et 18 août 1943, la Royal Air Force a bombardé et a détruit ce centre. Il a été aussitôt décidé de le transférer dans un site souterrain dans le Kohnstein, près de la ville de Nordhausen. Le site existait déjà, des tunnels ayant été creusés pour extraire du gypse puis entreposer des produits chimiques et du carburant. Les tunnels sont transformés pour que l’usine Mittelwerk puisse produire et assembler des fusées devenues indispensables.
Les premiers détenus arrivent le 28 août 1943 pour vider les galeries, terminer la construction des deux tunnels A et B (L= 1 800 m, l= 12.5 m, h= 9 m) les relier par 46 galeries transversales de 180 m, construire un camp extérieur pour les SS.
Tous les opposants européens sont représentés : Allemands, Français, Tchécoslovaques, Russes, Yougoslaves, Ukrainiens, Polonais, Espagnols, Italiens, Belges, Juifs hongrois.
Les détenus travaillent et vivent sous terre. Le vacarme, l’odeur, l’humidité, l’absence d’eau potable et d’hygiène sont les causes d’une mortalité très élevée. 6 000 déportés meurent dans les 8 premiers mois.
Plan du camp de Dora
Les « transports noirs » : Début 1944, les détenus malades qui ne peuvent plus travailler sont envoyés dans des « camps de repos » à Majdanek près de Lublin. En réalité, il s’agit d’un HimmelKommando (« Kommando du ciel ») dont personne ne reviendra.
Le 28 octobre 1944, Mittelbau-Dora devient un camp indépendant de Buchenwald avec 32 kommandos.
Dans ces kommandos tels que Ellrich, Harzungen, Blankenburg, Langenstein, Neu Stassfurt, les détenus travaillent pour l’industrie de guerre. S’y ajoutent des kommandos dépendant d’autres camps tels que Leitmeritz et Hersbruck associés à Flossenbürg, Ebensee et Gusen associés à Mauthausen et les camps du Neckar dépendant de Natzweiler-Struthof.
La mortalité augmente lorsque des convois massifs arrivent d’Auschwitz début 1945.
Évacuation du camp
Début avril 1945, les SS décident de vider le camp et ses Kommandos. Les détenus sont évacués vers le Nord dans ce qu’on a appelé « les marches de la mort », vers les camps de Bergen-Belsen, Neuengamme, Sachsenhausen, Ravensbrück.
Alors qu’une colonne de déportés s’approche de Gardelegen, près de Magdebourg, le 13 avril, elle est rassemblée dans une grange, encadrée par le SS Erhard Brauny qui y met le feu.
1 016 morts, brûlés vifs.
Le lendemain, les assassins creusent des tranchées pour y enfouir les morts et cacher leur crime mais l’armée américaine arrive à temps pour contraindre la population à enterrer individuellement les victimes. Le SS Brauny, jugé, a été condamné à perpétuité.
Les « transports noirs » : Début 1944, les détenus malades qui ne peuvent plus travailler sont envoyés dans des « camps de repos » à Maïdanek près de Lublin. En réalité, il s’agit d’un HimmelKommando (« Kommando du ciel ») dont personne ne reviendra.
Le 28 octobre 1944, Mittelbau-Dora devient un camp indépendant de Buchenwald avec 32 kommandos.
Dans ces kommandos tels que Ellrich, Harzungen, Blankenburg, Langenstein, Neu Strassfurt, les détenus travaillent pour l’industrie de guerre. S’y ajoutent des Kommandos dépendant d’autres camps tels que Leitweritz et Hersbuck associés à Flossenbürg, Ebensee et Gusen associés à Mauthausen et les camps du Neckar dépendant de Natzweiler-Struthof.
La mortalité augmente lorsque des convois massifs arrivent d’Auschwitz début 1945.
Evacuation du camp
Début avril 1945, les SS décident de vider le camp et ses Kommandos. Les détenus sont évacués vers le Nord dans ce qu’on a appelé « les marches de la mort », vers les camps de Bergen-Belsen, Neuengamme, Sachsenhausen, Ravensbrück.
Alors qu’une colonne de déportés s’approche de Gardelegen, près de Magdebourg, le 13 avril, elle est rassemblée dans une grange, encadrée par le SS Erhard Brauny qui y met le feu.
1 016 morts, brûlés vifs.
Le lendemain, les assassins creusent des tranchées pour y enfouir les morts et cacher leur crime mais l’armée américaine arrive à temps pour contraindre la population à enterrer individuellement les victimes. Le SS Brauny, jugé, a été condamné à perpétuité.
© Coll. Nara
Libération
Le camp est libéré le 11 avril 1945 par la 9e armée américaine.
A la libération du camp, Wernher Von Braun, l’ingénieur SS de l’aéronautique, se rend aux Alliés. Les Américains récupèrent les plans et les dossiers concernant la construction des fusées V1 et V2. Avec 1 500 scientifiques allemands, Von Braun est exfiltré aux Etats-Unis lors de l’opération Paperclip. Il continue à travailler au sein de la NASA et obtient la nationalité américaine en 1955. « Héros » de la conquête spatiale, il ne sera jamais jugé.
9 000 détenus furent déportés de France ; un tiers d’entre-eux n’ont pas survécu.
Sources
https://asso-buchenwald-dora.com
https://asso-buchenwald-dora.com/le-kommando-de-ganderscheim/
https://www.jewishgen.org/forgottencamps/witnesses/nickolsfr.html
https://museedelaresistanceenligne.org/media6386-Liste-de-dports-transfrs-de-Buchenwald-au- kommando-de-Gandersheim
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_Kommandos_de_Buchenwald_Dora
https://www.amicale-deportes-stassfurt.com/
– ANTELME Robert, L’espèce humaine, écrit en 1947, éd. Gallimard, coll. Tel, 1978
Edgar Morin : « Beaucoup de récits de déportés sont des récits théoriques, écrits dans une langue stéréotypée. […] L’espèce humaine était le premier, je dirai même le seul livre qui fût au niveau de l’humanité, au niveau de l’expérience nue, vécue et exprimée avec les mots les plus simples et les plus adéquats qui soient… […] pour moi le livre qui parle à ce niveau d’existence, d’expérience et dépourvu de tout sentiment de haine personnalisée, de toute mesquinerie, bien entendu de toute injustice, pour moi ça reste L’espèce humaine. »
– BLATMAN Daniel, Les Marches de la mort, La dernière étape du génocide nazi 1944-1945, éd. Fayard, 2009.
– Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah-Amicale d’Auschwitz, Les Marches et Trains de la mort, juin 2016.
– DURAND Pierre, La Résistance des français à Buchenwald et à Dora, Editions sociales, 1982, réédité en 2020, éd. Delga.
– KERTÈSZ Imre, Être sans destin, Actes Sud, 1997, traduit du hongrois par Charles Zaremba et Natalia Zaremba-Huzsvai, prix Nobel de littérature en 2002.
– Mémoire vivante, bulletin de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, Buchenwald, n°35, oct. 2002 et Dora, n°48, déc. 2005.
– Le Serment, bulletin de l’Association Buchenwald-Dora et Kommandos : n° spécial « Cinquantenaire de la Libération », 1995 et supplément au n°379 : n° spécial pour le 75 anniversaire 1945-2020 sous la direction de Dominique DURAND.
– LALIEU Olivier, La Zone grise ? La Résistance française à Buchenwald, préface de Jorge Semprun, éd. Taillandier, 2005.
– ORLOWSKI Dominique (sous la direction de), Buchenwald par ses témoins – Histoire du camp et ses kommandos, préface de Bertrand Herz, éd. Belin, 2014.
– THIERCELIN Jean-Pierre, De l’enfer à la lune, pièce de théâtre, éd. de l’Amandier, 2006.
– Sous la direction de Laurent THIERY, Le livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, camp de concentration et d’extermination par le travail, préface d’Aurélie Filippetti, éd. Cherche Midi, 2000.
– SEMPRUN Jorge, Le grand voyage, Collection Blanche, éd. Gallimard, 1963.
– TASLITZKY Boris, Cent-onze dessins faits à Buchenwald, rassemblés par l’Association Buchenwald- Dora, éd. Hautefeuille, 1978
Délégation de Paris des Amis de la Fondation
pour la Mémoire de la Déportation
31 Boulevard Saint-Germain 75005 Paris
Contact : afmd.dt75@gmail.com
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