© Mairie de Paris
Toi qui passes,
souviens-toi
Dachau
Camp ouvert en 1933
© Vincent Gerbet
Description du monument
Inauguré le 1er juin 1985, les architectes sont Louis Doco et François Spy.
Un triangle de granit rouge de Finlande soutenu par deux colonnes de granit bleuté de Vire (Normandie) évoque la tenue des déportés : une tenue de bagnard (veste, pantalon et « Mütze » – calot, caquette en français – rayés). Les déportés pour motif politique devaient coudre sur le côté gauche de leur veste, un triangle de couleur rouge, pointe vers le bas, sur lequel était inscrite une lettre capitale indiquant leur nationalité : F pour les Français par exemple. Au-dessous du triangle, était écrit le numéro matricule que les détenus devaient connaître par cœur, en allemand. Ce triangle et ce matricule devenaient leur nouvelle identité.
L’ensemble du monument représente le passage étranglé de l’entrée du camp ; sa masse exprime l’oppression.
Entre les deux colonnes, sur une dalle, est inscrit :
Aux morts de Dachau. Cendres du crématoire.
En effet, des cendres de déportés décédés dans ce camp y ont été déposées.
Sur les marches au pied des colonnes, nous lisons :
Dachau et ses Kommandos
Toi qui passes, souviens-toi de ceux qui ont combattu pour leur patrie,
la liberté et la dignité de l’homme.
© AFMD 75
De part et d’autre des marches, une plaque porte une citation d’Edmond Michelet, déporté à Dachau :
« Nous avons sondé des abîmes en nous–mêmes et chez les autres »
Une autre, gravée par le sculpteur Cyril Troisgros, montre deux déportés : l’un accroché à une clôture de fils de fer barbelés, l’autre à ses pieds, mort électrocuté.
© AFMD 75
© AFMD 75
Sous chacune des plaques, un message rédigé par les survivants (en français et en anglais) :
« Dachau est le lieu où fut construit en Allemagne, près de Munich, le 22 mars 1933, le premier des camps de concentration créés en Europe par le parti national-socialiste dès sa prise du pouvoir. Ce camp devait emprisonner d’abord des citoyens allemands opposés au régime hitlérien. Puis, plus tard y furent déportés des résistants et des victimes de l’oppression nazie, arrêtés dans les pays annexés ou occupés par l’Allemagne. Plus de 200 000 détenus, dont plus de 12 000* arrêtés en France, y subirent les traitements les plus inhumains.
Dans ce camp, durant les douze années de son fonctionnement, plusieurs dizaines de milliers de prisonniers sont morts de faim, d’épuisement, de sévices ou par exécution. Nous les survivants, nous avons érigé ce monument dans sa sobriété pour témoigner de la Foi, du Courage, de l’Espérance qui n’ont cessé de nous animer et de nous soutenir tout au long de notre épreuve. »
* le nombre connu en 2024 est rectifié à 14 630.
Le camp de Dachau
Le camp de concentration de Dachau, situé près de Munich, en Bavière, dans le sud de l’Allemagne, est le premier camp mis en place par le régime nazi, dans une ancienne usine de munitions.
À partir du 20 mars 1933, les premiers détenus sont citoyens allemands opposants politiques antinazis : sociaux-démocrates, communistes, syndicalistes, séquestrés dans un but de répression et de rééducation.
À partir de 1936, on y enferme Tziganes, Témoins de Jéhovah, homosexuels et droits communs. Après l’Anschluss (annexion de l’Autriche en mars 1938), Dachau reçoit des opposants autrichiens puis après l’annexion des territoires des Sudètes en septembre 1938 des Tchécoslovaques et après le Pogrom de novembre 1938 (« Kristallnacht », « Nuit de Cristal » du 8 au 9 novembre) des Juifs.
Un nouveau camp à proximité, construit par les déportés eux-mêmes dans une région marécageuse, ouvre au printemps 1940.
À partir de fin 1941, des religieux, prêtres ou pasteurs, allemands ou étrangers, y sont regroupés. Ils bénéficient de conditions particulières : exemptés de travail, ils peuvent recevoir des colis et assister à une messe quotidienne.
Plus tard, y sont internées des personnalités publiques gardées comme otages en vue d’échanges : officiers anglais de l’Intelligence Service, « déportés d’honneur » comme Léon Blum (ancien président du Conseil) après son internement à Buchenwald.
Entrée du camp
Dachau et ses 183 kommandos couvrent tout le sud de l’Allemagne.
Ces kommandos de travail forcé servent de main d’œuvre aux industries chimiques (AGFA dépendant d’IG-FARBEN), automobiles (BMW), aéronautiques (MESSERSCHMITT) ainsi qu’aux entreprises de travaux publics (constructions de routes et de terrains d’atterrissage, réparations des lignes de chemin de fer, etc…). A partir de 1940, les détenus sont exploités pour l’industrie de guerre.
Les kommandos les plus importants sont Landsberg, Kaufering, Kempten, Allach lequel a compté 3 500 détenus au début jusqu’à 14 000 à la fin de la guerre.
Des expériences médicales sont menées sur les détenus par des médecins de l’Armée de l’Air et de la SS sur la résistance humaine à survivre à des altitudes très élevées et sur la décompression en altitude.
Douze années après son ouverture, le camp de Dachau est libéré le 29 avril 1945 par l’armée américaine. Ce camp est celui qui est resté le plus longtemps en service.
200 000 détenus ont reçu un numéro matricule – plus de 41 500 décédés.
Après le débarquement allié en Normandie, plusieurs convois partent du camp de Compiègne-Royallieu vers Dachau le 18 juin, de Besançon le 24 juin, de Bordeaux le 28 juin, de Lyon le 29 juin 1944.
Le mois suivant, deux convois ont un destin particulier « Le train de la mort » et « Le train Fantôme »
« Le Train de la mort »
Le 2 juillet 1944 part de Compiègne le convoi 79 09 avec 2 162 hommes entassés dans vingt- deux wagons. C’est le convoi le plus important en nombre de détenus parti de Compiègne. Il est resté connu sous le nom de « Train de la mort » en raison de la proportion élevée de décès survenus durant le trajet.
A cause de sabotages sur les voies, le train est obligé de s’arrêter de nombreuses fois pendant plusieurs heures et en particulier à Saint-Brice-Courcelles près de Reims où de courageux habitants du village apportent de l’eau. La chaleur de juillet est suffocante dans les wagons, il n’y a pas d’aération à l’exception de deux petites lucarnes. Les hommes meurent de soif, étouffent, deviennent fous, se battent, s’entretuent. Beaucoup meurent asphyxiés. Les Allemands ordonnent de mettre dans les deux derniers wagons les morts ou les agonisants qu’ils achèvent d’une balle dans la tête. 25 % n’ont pas survécu.
A Sarrebourg le 4 juillet, la Croix-Rouge allemande est autorisée à distribuer de l’eau et de la soupe. Lorsque le convoi arrive à Dachau, 1 632 survivants reçoivent un matricule.Cependant, dans huit wagons, aucune victime n’a été recensée : des Résistants avaient mis en place une discipline et ont imposé l’ordre.
Ce convoi comptera 2 évadés lors du transport.
943 hommes retrouveront la France (soit 43,80 %).
Convoi parti de Compiègne le 2 juillet 1944 arrivé à Dachau le 6 juillet
©FMD
« Le Train Fantôme »
« Le Train Fantôme » est l’un des derniers convois à partir vers Allemagne, au moment où la France se libère, où l’aviation alliée bombarde les voies ferrées et les locomotives, où les maquisards font sauter gares et ponts pour empêcher les troupes allemandes de se déplacer.
En juillet 1944, dans le Sud de la France, 750 internés, dont 64 femmes, sont livrés aux Allemands par la police française : la moitié d’entre eux sont des étrangers internés dans le camp du Vernet d’Ariège (Allemands et Autrichiens antinazis, Républicains espagnols, antifascistes italiens, anciens des Brigades Internationales, quelques droits communs…).
Le 2 juillet, ils sont emmenés à la gare de marchandises de Toulouse et entassés dans des wagons à bestiaux. S’ajoutent 150 résistants, maquisards, FTP-MOI (Francs-Tireurs et Partisans-Mains d’Œuvre Immigrée) sortis de la prison Saint-Michel de Toulouse et 24 femmes résistantes.
Le 12 juillet, après plusieurs jours passés dans les wagons, à l’arrêt, à Bordeaux, les détenus sont emmenés à la synagogue désaffectée transformée en prison et les femmes à la caserne Boudet. Ils y resteront quatre semaines.
Le 9 août, on adjoint 155 détenus du Fort du Hâ de Bordeaux dont une trentaine de femmes. Le train repart et s’immobilise à Roquemaure où les ponts ferroviaires sur le Rhône sont détruits. Les détenus sont contraints de faire 17 kilomètres à pied sous une chaleur torride.
À Sorgues, une trentaine d’évasions sont favorisées par la bienveillance de cheminots qui apportent eau et nourriture.
Le 19 août, le train redémarre mais est mitraillé. Le train, reconstitué de l’autre côté de la Drôme, poursuit son périple, apparaissant, disparaissant, se recomposant constamment d’où son nom de « Train Fantôme ».
Le 28 août, à Dachau, 536 hommes recevront un matricule. Les femmes seront transférées au camp de Ravensbrück.
Au total 232 vont mourir en déportation sans oublier ceux décédés pendant le trajet.
Trajet du train © Amicale des 800 déportés du Train Fantôme
Sources
– Amicale du camp de concentration de Dachau : https://dachau.fr/
– Amicale des Déportés Résistants du Train Fantôme, Le Train Fantôme juillet 1944 Brochure, éd. Sorgues Vaucluse, Juillet 2015.
– Amicale de Dachau, Le train de la Mort, plaquette, 2012
– www.appl-lachaise.net/monuments-aux-victimes-de-Dachau
– FMD Livre Mémorial : http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.240. (Train de la mort)
– FMD livre Mémorial : http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.261 (Train Fantôme)
– FNDIRP (carte de situation géographique)
– Film : Cérémonie du 3 juillet 2004 pour le 60ème anniversaire du passage du train dans la commune le 2 juillet 1944, Atelier vidéo du Foyer pour Tous de Saint-Brice- Courcelles, 2004
– Film : Les Résistants du Train Fantôme, Jorge Amat, écrit et raconté par Guy Scarpetta 2016
– MICHELET Edmond, Rue de la Liberté : Dachau 1943-1945, Paris, Éd. du Seuil, 1955
Dachau
Camp ouvert en mars 1933
© Vincent Gerbet
Description du monument
Inauguré le 1er juin 1985, les architectes sont Louis Doco et François Spy.
Un triangle de granit rouge de Finlande soutenu par deux colonnes de granit bleuté de Vire (Normandie) évoque la tenue des déportés : une tenue de bagnard (veste, pantalon et « Mütze » – calot, caquette en français – rayés). Les déportés pour motif politique devaient coudre sur le côté gauche de leur veste, un triangle de couleur rouge, pointe vers le bas, sur lequel était inscrite une lettre capitale indiquant leur nationalité : F pour les Français par exemple. Au-dessous du triangle, était écrit le numéro matricule que les détenus devaient connaître par cœur, en allemand. Ce triangle et ce matricule devenaient leur nouvelle identité.
L’ensemble du monument représente le passage étranglé de l’entrée du camp ; sa masse exprime l’oppression.
Entre les deux colonnes, sur une dalle, est inscrit :
Aux morts de Dachau. Cendres du crématoire.
En effet, des cendres de déportés décédés dans ce camp y ont été déposées.
Sur les marches au pied des colonnes, nous lisons :
Dachau et ses Kommandos
Toi qui passes, souviens-toi de ceux qui ont combattu pour leur patrie,
la liberté et la dignité de l’homme.
© AFMD 75
De part et d’autre des marches, une plaque porte une citation d’Edmond Michelet, déporté à Dachau :
« Nous avons sondé des abîmes en nous–mêmes et chez les autres »
Une autre, gravée par le sculpteur Cyril Troisgros, montre deux déportés : l’un accroché à une clôture de fils de fer barbelés, l’autre à ses pieds, mort électrocuté.
© AFMD 75
© AFMD 75
Sous chacune des plaques, un message rédigé par les survivants (en français et en anglais) :
« Dachau est le lieu où fut construit en Allemagne, près de Munich, le 22 mars 1933, le premier des camps de concentration créés en Europe par le parti national-socialiste dès sa prise du pouvoir. Ce camp devait emprisonner d’abord des citoyens allemands opposés au régime hitlérien. Puis, plus tard y furent déportés des résistants et des victimes de l’oppression nazie, arrêtés dans les pays annexés ou occupés par l’Allemagne. Plus de 200 000 détenus, dont plus de 12 000* arrêtés en France, y subirent les traitements les plus inhumains.
Dans ce camp, durant les douze années de son fonctionnement, plusieurs dizaines de milliers de prisonniers sont morts de faim, d’épuisement, de sévices ou par exécution. Nous les survivants, nous avons érigé ce monument dans sa sobriété pour témoigner de la Foi, du Courage, de l’Espérance qui n’ont cessé de nous animer et de nous soutenir tout au long de notre épreuve. »
* le nombre connu en 2024 est rectifié à 14 630.
Le camp de Dachau
Le camp de concentration de Dachau, situé près de Munich, en Bavière, dans le sud de l’Allemagne, est le premier camp mis en place par le régime nazi, dans une ancienne usine de munitions.
À partir du 20 mars 1933, les premiers détenus sont citoyens allemands opposants politiques antinazis : sociaux-démocrates, communistes, syndicalistes, séquestrés dans un but de répression et de rééducation.
À partir de 1936, on y enferme Tziganes, Témoins de Jéhovah, homosexuels et droits communs. Après l’Anschluss (annexion de l’Autriche en mars 1938), Dachau reçoit des opposants autrichiens puis après l’annexion des territoires des Sudètes en septembre 1938 des Tchécoslovaques et après le Pogrom de novembre 1938 (« Kristallnacht », « Nuit de Cristal » du 8 au 9 novembre) des Juifs.
Un nouveau camp à proximité, construit par les déportés eux-mêmes dans une région marécageuse, ouvre au printemps 1940.
À partir de fin 1941, des religieux, prêtres ou pasteurs, allemands ou étrangers, y sont regroupés. Ils bénéficient de conditions particulières : exemptés de travail, ils peuvent recevoir des colis et assister à une messe quotidienne.
Plus tard, y sont internées des personnalités publiques gardées comme otages en vue d’échanges : officiers anglais de l’Intelligence Service, « déportés d’honneur » comme Léon Blum (ancien président du Conseil) après son internement à Buchenwald.
Entrée du camp
Dachau et ses 183 kommandos couvrent tout le sud de l’Allemagne.
Ces kommandos de travail forcé servent de main d’œuvre aux industries chimiques (AGFA dépendant d’IG-FARBEN), automobiles (BMW), aéronautiques (MESSERSCHMITT) ainsi qu’aux entreprises de travaux publics (constructions de routes et de terrains d’atterrissage, réparations des lignes de chemin de fer, etc…). A partir de 1940, les détenus sont exploités pour l’industrie de guerre.
Les kommandos les plus importants sont Landsberg, Kaufering, Kempten, Allach lequel a compté 3 500 détenus au début jusqu’à 14 000 à la fin de la guerre.
Des expériences médicales sont menées sur les détenus par des médecins de l’Armée de l’Air et de la SS sur la résistance humaine à survivre à des altitudes très élevées et sur la décompression en altitude.
Douze années après son ouverture, le camp de Dachau est libéré le 29 avril 1945 par l’armée américaine. Ce camp est celui qui est resté le plus longtemps en service.
200 000 détenus ont reçu un numéro matricule – plus de 41 500 décédés.
Après le débarquement allié en Normandie, plusieurs convois partent du camp de Compiègne-Royallieu vers Dachau le 18 juin, de Besançon le 24 juin, de Bordeaux le 28 juin, de Lyon le 29 juin 1944.
Le mois suivant, deux convois ont un destin particulier « Le train de la mort » et « Le train Fantôme »
« Le Train de la mort »
Le 2 juillet 1944 part de Compiègne le convoi 79 09 avec 2 162 hommes entassés dans vingt-deux wagons. C’est le convoi le plus important en nombre de détenus parti de Compiègne. Il est resté connu sous le nom de « Train de la mort » en raison de la proportion élevée de décès survenus durant le trajet.
A cause de sabotages sur les voies, le train est obligé de s’arrêter de nombreuses fois pendant plusieurs heures et en particulier à Saint-Brice-Courcelles près de Reims où de courageux habitants du village apportent de l’eau. La chaleur de juillet est suffocante dans les wagons, il n’y a pas d’aération à l’exception de deux petites lucarnes. Les hommes meurent de soif, étouffent, deviennent fous, se battent, s’entretuent. Beaucoup meurent asphyxiés. Les Allemands ordonnent de mettre dans les deux derniers wagons les morts ou les agonisants qu’ils achèvent d’une balle dans la tête. 25 % n’ont pas survécu.
A Sarrebourg le 4 juillet, la Croix-Rouge allemande est autorisée à distribuer de l’eau et de la soupe. Lorsque le convoi arrive à Dachau, 1 632 survivants reçoivent un matricule.Cependant, dans huit wagons, aucune victime n’a été recensée : des Résistants avaient mis en place une discipline et ont imposé l’ordre.
Ce convoi comptera 2 évadés lors du transport.
943 hommes retrouveront la France (soit 43,80 %).
Convoi parti de Compiègne le 2 juillet 1944 arrivé à Dachau le 6 juillet
©FMD
« Le Train Fantôme »
« Le Train Fantôme » est l’un des derniers convois à partir vers Allemagne, au moment où la France se libère, où l’aviation alliée bombarde les voies ferrées et les locomotives, où les maquisards font sauter gares et ponts pour empêcher les troupes allemandes de se déplacer.
En juillet 1944, dans le Sud de la France, 750 internés, dont 64 femmes, sont livrés aux Allemands par la police française : la moitié d’entre eux sont des étrangers internés dans le camp du Vernet d’Ariège (Allemands et Autrichiens antinazis, Républicains espagnols, antifascistes italiens, anciens des Brigades Internationales, quelques droits communs…).
Le 2 juillet, ils sont emmenés à la gare de marchandises de Toulouse et entassés dans des wagons à bestiaux. S’ajoutent 150 résistants, maquisards, FTP-MOI (Francs-Tireurs et Partisans-Mains d’Œuvre Immigrée) sortis de la prison Saint-Michel de Toulouse et 24 femmes résistantes.
Le 12 juillet, après plusieurs jours passés dans les wagons, à l’arrêt, à Bordeaux, les détenus sont emmenés à la synagogue désaffectée transformée en prison et les femmes à la caserne Boudet. Ils y resteront quatre semaines.
Le 9 août, on adjoint 155 détenus du Fort du Hâ de Bordeaux dont une trentaine de femmes. Le train repart et s’immobilise à Roquemaure où les ponts ferroviaires sur le Rhône sont détruits. Les détenus sont contraints de faire 17 kilomètres à pied sous une chaleur torride.
À Sorgues, une trentaine d’évasions sont favorisées par la bienveillance de cheminots qui apportent eau et nourriture.
Le 19 août, le train redémarre mais est mitraillé. Le train, reconstitué de l’autre côté de la Drôme, poursuit son périple, apparaissant, disparaissant, se recomposant constamment d’où son nom de « Train Fantôme ».
Le 28 août, à Dachau, 536 hommes recevront un matricule. Les femmes seront transférées au camp de Ravensbrück.
Au total 232 vont mourir en déportation sans oublier ceux décédés pendant le trajet.
Trajet du train © Amicale des 800 déportés du Train Fantôme
Sources
– Amicale du camp de concentration de Dachau : https://dachau.fr/
– Amicale des Déportés Résistants du Train Fantôme, Le Train Fantôme juillet 1944 Brochure, éd. Sorgues Vaucluse, Juillet 2015.
– Amicale de Dachau, Le train de la Mort, plaquette, 2012
– www.appl-lachaise.net/monuments-aux-victimes-de-Dachau
– FMD Livre Mémorial : http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.240. (Train de la mort)
– FMD livre Mémorial : http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.261 (Train Fantôme)
– FNDIRP (carte de situation géographique)
– Film : Cérémonie du 3 juillet 2004 pour le 60ème anniversaire du passage du train dans la commune le 2 juillet 1944, Atelier vidéo du Foyer pour Tous de Saint-Brice- Courcelles, 2004
– Film : Les Résistants du Train Fantôme, Jorge Amat, écrit et raconté par Guy Scarpetta 2016
– MICHELET Edmond, Rue de la Liberté : Dachau 1943-1945, Paris, Éd. du Seuil, 1955
Délégation de Paris des Amis de la Fondation
pour la Mémoire de la Déportation
31 Boulevard Saint-Germain 75005 Paris
Contact : afmd.dt75@gmail.com
©AFMD75
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